Il periodico
Dopo una laboriosa (e avventurosa) preparazione, a ottobre 2009 esce il
numero zero di www.possibilia.eu periodico online per curiosi. Una realizzazione
che riflette l'orizzonte libero e senza preconcetti della nostra linea editoriale.
Da subito, un gruppo di autori aderisce al progetto, alcuni dei quali formano
il nucleo redazionale più stabile.
Possibilia si non si propone di fare informazione in senso stretto: tante
altre testate più veloci e attrezzate ricoprono già questo ruolo. La nostra
rivista desidera offrire ai suoi lettori contenuti insoliti, dando diritto
di cittadinanza a temi o chiavi di lettura spesso trascurati o snobbati.
Un periodico generalista a 360 gradi? Solo in parte. Possibilia non funziona
per compartimenti tematici, ma per modalità di approccio alla materia. Accoglie
così una sezione per Dilettarsi, una per Pensare e una per Sorridere. Si
aggiungono una sezione di News - la sezione “d'attualità” della testata
- e una sezione destinata ai Pubbliredazionali, con lo scrupolo di mantenere
eticamente distinti contenuti commerciali e redazionali, valorizzando così
entrambi.
Con la nuova versione della rivista, inaugurata nel 2012, abbiamo deciso
di aggiungere una sezione (le Rubrilie) dedicata alle nostre passioni: il
vino, il rugby e il viaggio.
Contatta la redazione: redazione@possibilia.eu
I libri
Nel 2010, gli esiti incoraggianti della rivista e il desiderio di ampliare
il progetto editoriale dànno vita alla parte cartacea della nostra attività.
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foto A. Weisgerber/Visions&More
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Benelux 4 :
le Grand-Duché de Luxembourg Comme
une jolie femme portant gants et chapeau Cette
sensation impalpable qui tient d’un raffinement. par
Jean-Marc Gatteron |
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Banques, paradis fiscal, ou encore station radiophonique, tels sont
peut-être les clichés les plus courants véhiculés à propos du Luxembourg.
Pourtant, derrière eux se niche un autre décor. Impressions et survol...
Un petit pays le Luxembourg ? À l’aune des USA, le Grand-Duché
de Luxembourg représente sans doute l’équivalent d’un confetti posé
quelque part sur la planète. Déjà, les contours de l’Europe doivent
paraître nébuleux aux administrés d’Obama et la situation géographique
de notre hexagone, peut-être un peu moins vague, parce qu’il y a Paris
et la Tour Eiffel, mais le Luxembourg ?
Il est vrai qu’avec une superficie de 2 586 km2, il faudrait 3 724
Luxembourg pour recouvrir le territoire des USA. Rassurez-vous, il
ne s’agit là que d’une image destinée à illustrer l’étendue microscopique
de cette nation. Mais un pays, fusse-t-il un Grand-Duché, se mesure-t-il
à sa surface ou à sa population ? 493 000 habitants pour ce qui concerne
notre objet.
Quel regard mes compatriotes de Bordeaux, Nantes, Marseille, Paris
ou Lyon lui portent-t-il ? Sans doute, ce qu’en disent les médias,
un paradis fiscal, un lieu tranquille et discret où dort l’argent.
On imagine des rangées de coffres-forts inviolables, des banquiers,
des bruits de clé, des aller et retour de mallettes en cuir véritable
qui sentent bon, car hélas l’argent comme chacun sait n’a pas d’odeur,
alors c’est mieux non lorsque les contenants en ont un peu pour lui
? La crise financière a focalisé l’attention sur ces pays qui accueillent
à bras ouvert l’immigration institutionnalisée de la monnaie des riches,
de l’argent du capital amassé lors des grandes oeuvres ou des basses
besognes.
Ce ne serait donc que cela le Luxembourg, un éden où les billets de
banques auraient remplacé les feuilles de vignes des Adam et Ève ?
N’est-ce pas un peu réducteur ? Que peuvent en penser les Lorrains,
plus particulièrement les Mosellans ?
Dans les années soixante, ma première incursion au Grand-Duché fut
pour Bettembourg, à quelques kilomètres de la frontière. Bettembourg
et son parc d’attractions, avec, entre autres, la reproduction en
grandeur réelle de contes de fées, sans oublier quelques perroquets
aux couleurs chatoyantes, des aras si je ne m’abuse, enchaînés à leur
perchoir, qui faisaient la haie d’honneur aux visiteurs endimanchés.
À cette époque, pour aller au Luxembourg, il fallait passer la douane
et, au retour, déclarer au douanier les quelques plaques de chocolat,
meilleur et moins cher qu’en France. Depuis, la convention de Schengen,
petit village du... Luxembourg, a supprimé, en 1990, les contrôles
d’identité aux frontières. Plus tard, et c’est d’ailleurs toujours
le cas, ce furent l’essence et les cigarettes, à des prix très attractifs.
Sans oublier, les offres d’emploi qui abondaient dans les quotidiens
lorrains. Aujourd’hui encore, 72 000 Français et autant de travailleurs
des autres pays frontaliers (ce qui correspond à 44 % des salariés
du Grand-Duché) se rendent quotidiennement au Luxembourg pour y exercer
leur métier. Beaucoup utilisent les transports en commun, le train
notamment. Ceux qui empruntent la voiture s’efforcent souvent de pratiquer
le covoiturage car le stationnement grand-ducal constitue un véritable
casse-tête. À noter que les frontaliers belges sont plutôt affectés
à des postes relevant du monde de la finance, les Français étant cantonnés
à des postes moins gratifiants.
La traversée et la visite de la ville de Luxembourg - la ville comme
l’appellent les Luxembourgeois - permet de mieux comprendre le développement
de ce pays. Cette ville s’étend, s’étire au rythme des chantiers colossaux
et des constructions à caractère professionnel ou culturel. Robert
Schuman, l’un des inventeurs de l’Europe, né en 1886 dans son quartier
historique, serait sans doute ébahi devant la transformation de sa
ville natale. |
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foto ONT |
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Et les Luxembourgeois, comment sont-ils ? Difficile de répondre. Ils
sont comme les habitants d’autres pays et l’on ne va pas ici parler
de leur identité nationale ; on nous rebat déjà suffisamment les oreilles
en France ! Celles et ceux que je connais aiment rire, plaisanter.
Ils adorent aussi le vin et sa dimension sensible et mystérieuse.
C’est tout dire !
Le « confetti » cache encore bien d’autres atouts dans et hors la
ville : son histoire par exemple avec un comté millénaire. Mais il
ne faudrait pas oublier cette sensation impalpable, indéfinissable...
le Luxembourg. Cela tient d’un raffinement, d’une élégance un peu
désuète, comme une jolie femme portant gants et chapeau en quelque
sorte... Jean-Marc Gatteron fait partie
des comités de rédaction et de dégustation de la revue indépendante
Le Rouge et le Blanc (www.lerougeetleblanc.com) |
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